Pandaka est né de l’envie de toute simple de faire un fanzine, et c’est au fil des années que s’est développé son « un style d'humour assez distinctif [avec] des délires bien "pandakien" qui tournent autour des trucs mignons mais dégueulasses, les pouffiasses (parce que les seins qui font boing boing c'est drôle à dessiner), et la parodie des gros clichés de mangas et de films. » Le pari semble osé puisque les artistes vont assez loin dans la parodie mais essaient de rester accessibles à tous ! Mais pour le moment la recette semble marcher !

La naissance du fanzine remonte à 2005, avec un recrutement assez massif (une vingtaine de personne nous dit Silveril) sur la toile. C’est la première convention (Harajuku 2005) qui a marqué la constitution du « noyau dur » : Silveril (vous l’aurez compris), Ada, Choco-chan, Youfyti et Hasuko.

L’année 2013 a été chargée pour les artistes qui ne pourront pas proposer de nouveau fanzine pour cette Japan Expo, mais ils seront tout de même là, sur le stand CH14 dans le hall 6, avec leurs anciens numéros et de nouveaux badges, que vous pouvez d’ores et déjà découvrir sur la page http://silveril.deviantart.com/art/00-Pandaka-buttons-4-375551600 . A noter que Choco a aussi participé au nouveau Chaud Nem Jump, que nous vous présenterons bientôt. Petite exclu : Silveril a écrit un scénario pour Kima avec des boules de pétanques et des hommes bien virils… On en saura plus pour Harajuku 2013, mais ça semble déjà tout un programme !

Fanzineux dans l’âme, Silveril et Choco n’envisagent pas de devenir professionnel, d’autant que le fanzinat leur permet d’avoir une liberté – notamment dans le choix des sujets – que n’ont pas souvent les professionnels. Nous avons demandé à Silveril son avis sur le monde du fanzinat tel qu’il est aujourd’hui :
« Il s'est énormément développé depuis qu'on a commencé, aussi bien en termes de nombre de fanzines que de qualité ; on voit par exemple de plus en plus de fanzines en dos carré collé, alors qu'avant on agrafait encore nos fanzines derrière le stand ! En tout cas, c'est assez cool cette démocratisation naissante, ça permet d'avoir des fanzines très diversifiés ! » En termes de méthode de travail, Silveril nous confie que chaque volume a eu son propre cheminement.

Il nous explique la genèse du dernier sorti, Takushi-kun , le Samouraï de Versailles : « L'idée était née un peu après la sortie d'Aka-chan, et on s’était dit que ce serait drôlement cool – vu les retours qu'on a eus – d'avoir une suite, mais [aussi] de pouvoir développer les personnages secondaires qu'on aime plus que les personnages principaux !

J'ai écrit le scénario et j'en ai parlé pendant 1 an à Choco et XTL (jusqu'à les saoûler pour pouvoir les motiver) puis fait le story board (avec beaucoup d'aide de Kima qui m'a appris tous les rouages du storyboarding !) ; même si l'histoire a beaucoup évolué en 1 an...

On s'est ensuite réunis à 3 pendant une semaine entière de vacances, afin de faire la BD en elle-même : XTL faisait tous les roughs et Choco faisait tout l'encrage ; je m'occupais ensuite du décor, des trames, du texte et de l'impression. Et puis après quelques semaines à attendre impatiemment, l'imprimeur nous livre les fanzines et on constate toutes mes fautes d'orthographe… »