Devenu un cyborg-vampire au service du vatican, Charles J. Chrishunds vit une étrange relation avec Johnny, un vampire play-boy n’acceptant aucune autorité. Cherchant à mettre fin aux exactions meurtrières de leurs congénères, ils les affrontent à travers le monde. Mais de nombreuses questions les entourent et la complexité de leur relation les entraîne souvent dans une confrontation qui finit inévitablement dans le sang...

Si l’idée de mêler vampire et cyborg est sympathique, on se demande un peu comment l’auteur expliquera cet hybride. Pour le moment, le peu qu’on connaît du passé des deux personnages principaux ne nous permet pas de dire ce qu’il en sera et on les suit dans des aventures face à d’autres vampires.

Parmi les aspects essentiels, on notera la relation trouble des deux personnages, qui semble bien tortueuse au début mais qui est finalement un peu plus simple qu’il n’y paraît de prime abord, et du coup plus saine aussi. Dans ce premier tome, on reste dans un shônen-ai qui flirte bon avec le yaoi soft, mais avec les vampires, l’avantage c’est que la sexualité peut devenir symbolique par le biais des morsures. Le tout ne manque pas d’humour, mais à ce stade difficile de se prononcer sur le long terme.

Les premières pages sont très brouillons, mais heureusement cela s’arrange assez vite. Pour le reste, on a de petites histoires indépendantes reliées entre elles par les deux personnages centraux ; pas d’esquisse de trame principale pour le moment, si ce n’est la chasse aux vampires. L’auteur a toutefois pensé un univers riche et varié, avec différentes sortes de vampires. Les liens avec l’église sont aussi intéressants, puisque ceux qui chassent les vampires sont eux-mêmes souvent liés aux vampires d’une manière ou d’une autre. Bref, une affaire à suivre pour confirmer si la série sera à la hauteur de son potentiel ou si elle restera un moyen de passer un bon moment.