Les fans se sont bien déchaîner avec le show-case précédent (Virgo A.K.A the Hammer) et c'est la fin du salon, pourtant il leur reste une énergie folle pour accueillir le groupe comme il se doit.

A peine ont-ils mis les pieds sur scène pour accorder leurs instruments que les fans crient leurs noms (Mayu en tête). Et les membres du groupes, tout en restant concentrés sur leur boulot, savent faire plaisir à l'audience avec un petit signe de reconnaissance. Quand le concert à proprement parler débute, la foule en délire hurle et chante à pleine voix le premier morceau. Impressionnant !

Pour les néophytes, même prévenus à l'avance, ce qui choque de suite, c'est la voix très aigüe du chanteur… On a un peu l'impression qu'elle est trafiquée à l'hélium, ce qui donne un son très étrange. Vous adorerez ou vous détesterez, mais ça ne pourra pas vous laisser indifférent. Même quand on se croit habitué, la surprise peut revenir si le chanteur a parlé entre deux (car sa voix n'est pas particulière par ailleurs quand il parle). Mais bon ça n'empêche pas d'apprécier le concert une fois qu'on est dedans.

Ce qui marque dans ce show case, c'est la présence des membres, chacun à sa façon. Le chanteur s'impose bien sûr comme le meneur, celui qui fait le show sur scène et met les autres en avant pendant les solos par exemple. C'est aussi celui qui a la plus grande liberté de mouvement. Mais la présence des autres est impressionnante aussi ! Mayu est une sorte de Hide à moindre hauteur certes mais qui fédère les fans tout autant : un look un peu à part des autres, avec ses cheveux roses, et une technique subtile servie par un doigté précis.

L'autre guitariste, Nao, est moins technique mais bien plus joueur, un côté qui aura ravi les fans, avec notamment deux bisous au chanteur Yuugiri pour le plus grand bonheur des fans yaoistes qui auront matière à des doujinshis. Plus discrets, le bassiste Rei et le batteur Kazami ne sont pas pour autant effacés, et Rei s'avance même souvent à l'avant-scène pour se rapprocher du public. Il se fait aussi ses petits délires avec Kazami, ce que les plus observateurs pourront apprécier.

Dans les petits plus qui ont mis la foule en délire, on retiendra aussi la douche phéromonée de Yuugiri qui a secoué la tête pour mieux asperger ceux placés à l'avant de sa sueur encore fraîche. Fans en délire et hurlements s'ensuivent aussitôt (les photographes eux sont restés plus sobres…).

Enfin quand les membres du groupe s'adressent au public, certains sont au bord des larmes, voire en pleurs, submergés d'émotion. Car en plus de proposer une musique de qualité (mais où la concurrence est rude), Daizy Stripper sait établir un lien avec son public, un mélange d'inaccessibles figures de perfection et de simplicité humaine touchante. Un cocktail efficace, et un final à la hauteur de leur promesse de début de concert : grandiose. On se convertirait presque au Visual Kei !