Quiconque souhaite connaître l’humour japonais se doit d’assister à une performance de rakugo. Depuis l’époque d’Edo (1603-1868), les Japonais aiment écouter les histoires cocasses racontées par les maîtres de cet « art de la parole ». Rires, mais aussi frissons, avec Katsura Koharudanji.

Au milieu de la scène nue, le conteur s’assoit sur un cous­sin. Vêtu d’un kimono, il n’a pour acces­soi­res qu’un éventail et un essuie-main qui l’aident à évoquer les situa­tions ou les objets les plus divers. Pourtant, mal­gré cette sobriété, le maî­tre par­vient très vite à faire sur­gir une mul­ti­tude de per­son­na­ges du petit peu­ple, à l’époque où Tôkyô s’appe­lait encore Edo. Dialogues tru­cu­lents entre un com­mer­çant et son épouse volage, un sei­gneur et un manant … Le conteur incarne tous les rôles, pas­sant de l’un à l’autre en modi­fiant sa voix, en tour­nant la tête, d’un sim­ple geste...


Katsura Koharudanji est un conteur de rakugo d’Ôsaka. Il a été l’un des pre­miers à faire connaî­tre son art hors du Japon. En 2000, il se pro­duit à l’Edinburgh International Festival. Depuis, il est invité sur les scè­nes du monde entier, y com­pris celle du Carnegie Hall de New York. A cha­cune de ces deux soi­rées à la MCJP, il inter­prè­tera deux clas­si­ques du réper­toire :
- Otama-Ushi
De jeu­nes vil­la­geois sont sous le charme de la belle Otama. L’un d’eux la force à l’invi­ter dans sa cham­bre à la nuit tom­bée. Mais enten­dant cela, le père de la jeune fille place une vache dans la cham­bre d’Otama…
- Sarayashiki
Après avoir entendu l’his­toire d’un spec­tre légen­daire, de jeu­nes hom­mes déci­dent de véri­fier s’il existe vrai­ment. Ils vont tom­ber amou­reux d’Okiku, un fan­tôme d’une grande beauté, et se ren­dre tous les soirs à l’endroit où elle appa­raît... En japo­nais avec sur­ti­tres en fran­çais